lundi 23 avril 2012

« Réunionnais du monde » : la communauté d’expatriés vous offre l’actualité


Un nouveau moyen de se tenir informé sur l'actualité réunionnaise a fait son apparition sur la toile. Reunionnaisdumonde.com est un site d’information participatif, alimenté par les Réunionnais en métropole comme à l'étranger et qui permet de relier les expatriés du monde entier à leur île natale.

La technologie Internet abolit les frontières géographiques et temporelles, et permet de créer des passerelles entre un pays et sa diaspora. Dans la tendance web 2.0, on trouve des sites d’informations communautaires comme Reunionnaisdumonde.com. A l’origine de ce projet, un journaliste, Nicolas Martin, qui décide en 2005 de se lancer dans le réseautage en ligne. De retour après dix ans passés loin de son île natale, il décide de créer « Réunionnais du monde », pour les quelques 250 000 expatriés vivant en dehors de la Réunion.

Le site fédère aujourd’hui plusieurs milliers de personnes et dépasse les 400 000 pages vues par mois. Il se différencie des autres réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, en proposant d’autres types d’informations et des services utiles conçus sur mesure pour les Réunionnais du monde. Soutenu par le service public, ce site constitue un lieu d’échange d’offres d’emplois, de bonnes adresses, de réductions sur les voyages et prestations touristiques, ou encore de produits réunionnais en vente dans la boutique en ligne.

Mais « Réunionnais du monde » c’est surtout un lieu de partage d’informations et d’expériences. Interviews, portraits, reportages, web tv et web radio, tout est réuni pour connaître l’actualité culturelle et économique des Réunionnais à travers le monde. En plus d’informer, le site a pour vocation de promouvoir l’île en terme d’image et de repérer les expatriés disséminés en Métropole et à l’étranger qui s’épanouissent dans leurs études et leur travail tout en exportant les valeurs réunionnaises dans le monde.    


vendredi 13 avril 2012

Aseem Trivedi, un caricaturiste indien utilise l’humour pour dénoncer la corruption


Son insolence agace et son inconvenance dérange. Aseem Trivedi, bloggeur caricaturiste de 25 ans est bien connu du gouvernement indien. Ce fervent défenseur de la liberté d’expression est l’auteur du site controversé “Cartoons Against Corruption”, qui rassemble des dessins humoristiques dénonçant la corruption en Inde. 

Dans le récent rapport de Reporters sans frontières, l’Inde a rejoint en 2012 le club des pays ou le web est « sous surveillance ». Le gouvernement exerce, en effet, un contrôle sur le net disproportionné et de plus en plus répressif. Dans un pays pourtant considéré comme « la plus grande démocratie du monde », le gouvernement indien a récemment pris des mesures inquiétantes en matière de liberté d’expression sur Internet. L’organisation Reporters sans frontières a fait part de son « inquiétude face à la série de violations de la liberté de la presse », et rapporte que « le ministre indien souhaitait imposer aux filiales indiennes de Google, Facebook, Yahoo et Microsoft une politique d’autorégulation, c’est-à-dire que tous les contenus publiés sur leurs services soient désormais prévisualisés et approuvés avant publication ».

Les autorités ont déjà imposé leur censure sur des sites, notamment celui du caricaturiste anti-corruption Aseem Trivedi. Son blog, “Cartoons Against Corruption” a été suspendu le 28 décembre 2011 après une plainte déposée auprès de la Direction générale de la criminalité de Bombay. Ses dessins étant jugés « obscènes » et « insultants pour le drapeau et l’emblème indien », son hébergeur, Big Rock, n’a eu d’autres choix que de se plier à la législation indienne. Aseem est alors accusé d'avoir violé la State Emblem of India Act, qui interdit l’usage de l'emblème national sans la permission du gouvernement. Chaque violation est passible d'une amende de 5 000 roupies ou de deux années d’emprisonnement. Mais le caricaturiste décide qu’il ne stoppera pas son combat contre la corruption, et transfère ses dessins vers un nouveau site.




Sa motivation ? Exposer les réalités de la nation et envoyer à travers ses dessins raillant un message fort au peuple indien. « En supprimant l'art, on ne peut pas réprimer la corruption », a déclaré Aseem Trivedi. Si certains le blâment, d’autres le soutiennent. Sur sa page Facebook, un internaute déplore le fait que « personne ne se plaint que des contenus pornographiques soient facilement accessibles en ligne, mais quand il s'agit du gouvernement, les gens s’offusquent directement ». Aseem Trivedi ne s’avoue pas vaincu. Pour lui, le problème réside principalement dans le manque d’engagement de la population indienne : « ils ont la démocratie, la plus grande démocratie, mais ils ne sont pas assez ouverts d'esprit ou instruits. Il nous manque un peu de civilisation. Et pourtant, nous étions la première ».

 

lundi 2 avril 2012

Groundviews, une application Apple dédiée aux journalistes citoyens



Le journalisme s’adapte aux nouvelles technologies. A moins que ce ne soit les nouvelles technologies qui s’adaptent aux nouvelles pratiques journalistiques ? Le printemps arabe a démontré le pouvoir et l’impact que peuvent détenir les journalistes citoyens. Réseaux sociaux, blogs, téléphones mobiles, tous les outils sont bons pour délayer l’information. Au Sri Lanka, un site d’actualité nommé Groundviews s’est doté d’une application Apple destinée aux journalistes citoyens. Une petite révolution qui bouscule le journalisme Sri Lankais.  

600 utilisateurs et 60 000 commentaires. Groundviews est un des rares cybers espaces où la population Ski Lankaise peut discuter librement des enjeux et conflits nationaux dans un pays encore loin d’être démocratique. Fort de son succès, le site décide de lancer en 2011 la toute première application mobile Apple de journalisme citoyen au Sri Lanka. Disponible sur l'iPod Touch, l’iPad et l’iPhone, la plateforme Groundviews permet a chacun de consulter rapidement et n’importe où les informations relayées des quatre coins de l’île.  

Le Sri Lanka compte une population d'environ vingt millions de personnes d'origines, de religions, de langues et de coutumes différentes. En donnant la parole et la légitimité nécessaire aux citoyens Ski Lankais, Groundviews permet la représentativité de toutes les diasporas. La détermination de son fondateur et rédacteur en chef, Sanjana Hattotuwa, a permis au site de remporter un award du web journalisme citoyen. Une reconnaissance internationale pour Goundviews qui est désormais reconnu comme l’un des sites les plus critiques envers le gouvernement Sri Lankais.

Voici une vidéo dans laquelle on peu voir Sanjana Hattotuwa détailler les enjeux des nouvelles technologies pour le journalisme citoyen



L'application Groundviews est gratuite et permet à l’utilisateur d’envoyer une photo accompagnée de son récit directement par e-mail à la rédaction de Groundviews. Cette technique permet un accès à l’actualité en temps réel. L’application propose également des rubriques satiriques et une plateforme de curation. Sans compter un graphisme de haute résolution personnalisable par l’utilisateur.

Groundviews n’est pas le seul media à surfer sur la vague de l’application mobile pour cette nouvelle forme de journalisme. Il existe en effet une dizaine d'applications dans l’iTunes store qui proposent au citoyen lambda de jouer son rôle de reporter. Parmi les meilleures, on compte celles de Meporter, de CNN, d’Associated Press, et d’Al Jazeera. Quand certaines offrent simplement la possibilité de soumettre des conseils ou des idées d’articles, d’autres permettent d’envoyer des photos et des vidéos directement aux salles de rédaction. Un seul constat, le rôle du journaliste citoyen s’affirme de plus en plus et devrait occuper une place de plus en plus importante au sein des médias.