mardi 27 mars 2012

Le Foko Blog Club éduque les malgaches au journalisme citoyen


“It takes a village to raise an idea” est le slogan du  Foko Blog Club, un organisme qui forme des malgaches à devenir journalistes citoyens. Leur but ? Attirer l'attention du monde sur les problèmes que rencontre Madagascar en montrant aux résidents malgaches comment utiliser le web pour se connecter à la communauté mondiale.

Ce n’est pas parce que les trois quarts des habitants de la planète ont un téléphone mobile que tous l’utilisent à des fins journalistiques. Pourtant, nous sommes tous un peu des journalistes. Twitter et Facebook ont changé la donne, et permettent à quiconque de savoir ce qui se passe dans le monde à tout moment. En rapportant les faits dont ils sont témoins, les internautes touchent du doigt le concept du journalisme citoyen.

Dans certains pays, il existe carrément des cours pour devenir journaliste citoyen. C’est le cas sur l’île rouge, ou le Foko Blog Club propose d’éduquer les résidents malgaches à la pratique du blogging. Financé par Rising Voices, un organisme qui aide les communautés sous-représentées à faire entendre leurs voix, le Foko Blog Club forme les jeunes au partage de l’information sur Internet.

FOKO encourage les bloggeurs à échanger des idées et à s’exprimer sur leur perception des réalités de Madagascar. Des vrais journalistes sont là pour partager leur expérience et organisent même des concours pour récompenser le travail des jeunes. En leur fournissant des moyens de commutation expérimentés (connexion internet, podcast, appareil photo…), le Foko Blog Club espere que ces nouveaux bloggeurs auront la motivation de donner une nouvelle alternative au paysage médiatique malgache.

La naissance de cette blogosphère malgache a donné une visibilité sans précèdent à cette nation africaine de l’Océan Indien dont on ne parle que trop peu dans les medias internationaux. Sur Google Actualités, les articles de ces jeunes bloggeurs sont même souvent au premier plan. Grâce à eux, le monde peut désormais se faire une idée plus globale des enjeux de ce pays.    


lundi 19 mars 2012

TéléPlus : la première Web TV de l’île Maurice


Lexpress.mu a toujours été le premier site d’informations le plus visité de l’île Maurice. Mais ces dernières années, un petit nouveau a fait son apparition, et poursuit lentement son ascension. Le defimedia.info a lancé en janvier 2012 sa Web TV, TéléPlus. Une chaîne qui surfe sur la vague des faits divers et des scandales en tout genre, des sujets qu’affectionnent particulièrement les mauriciens.

Si tous les médias mauriciens sont présents sur la toile, TéléPlus est la première Web TV à Maurice. Après la presse écrite, la radio, et le site web, le Défi Media Group s’est lancé dans une nouvelle aventure, la webtélé. Un pari réussi, puisque cette innovation a boosté les visites du site, qui s’est classé le jeudi 22 mars à la première place des sites d’informations les plus visités de l’île, détronant ainsi lexpress.mu. Par ailleurs, la chaîne Youtube de TéléPlus a enregistré pas moins de 1 601 868 vues depuis sa création en janvier 2012.

TéléPlus propose des émissions politiques, économiques, magazines, ou sports. Mais son programme phase s’intitule « Archives Criminelles ». Celui-ci retrace les crimes et autres faits divers qui ont marqué l’île. Un produit qui a été taillé à la mesure des attentes des téléspectateurs, qui raffolent de ces sujets. Si le Défi Media Group a osé s’aventurer sur d’autres supports multimédia, c’est pour bousculer la manière qu’on les mauriciens de s’informer, et de les divertir en plus de les éduquer.

L’objectif était aussi de proposer une alternative à la diffusion propagandiste de la télévision nationale mauricienne, qui détient le monopole de l’information télévisuelle depuis trop longtemps. En tant que média privé, le Défi Media Group souhaite que la population mauricienne est davantage accès à l’information libre et indépendante. Disponibles en streaming et sur tous supports possédant une connexion Internet, cette Web TV constitue une véritable évolution dans la façon de regarder la télévision à Maurice.      

Cela relance la compétition entre les médias mauriciens. Les deux autres principaux quotidiens de l’île, l’Express et le Mauricien, assistent à l'avancée du Defimedia et commencent à réaliser qu’il est grand temps de rentrer dans l’ère de la télévision mobile.

Ci-dessous une vidéo faits divers...



lundi 12 mars 2012

The Times of India : premier site d’information au monde


The New York Times est sans doutes le journal anglophone le plus connu au monde. Mais c’est The Times of India le plus vendu et le plus consulté sur Internet. Avec près de 200 millions de vues chaque mois, il se place devant les géants anglo-saxons comme le New York Times, le Sun, le Washington Post, ou encore le Daily Mail

Une omniprésence papier et web

Depuis de nombreuses années The Times of India est le journal anglophone grand format le plus vendu au monde. Avec une circulation de 2,14 millions de copies par an et un lectorat de 7,4 millions de personnes, TOI est publié à partir de quinze villes indiennes : Mumbai, Delhi, Chennai, Kolkata, Bangalore, Hyderabad, Ahmedabad, Pune, Chandigarh, Lucknow, Nagpur, Jaipur, Goa, Bhopal et Nashik.

Comme si cela ne suffisait pas, TOI se place aussi numéro un des sites d’informations les plus consultés au monde, avec 65% de ses lecteurs extérieurs à l’Inde. Le site semble exceller dans le domaine du web, notamment pour garder l’attention de ses lecteurs le plus longtemps possible sur son site. Quand les visiteurs du NYT passent en moyenne de 2,8 minutes par visite, les lecteurs de TOI, eux, y passent 5,2 minutes.
 
Des applications mobiles à la pointe de la technologie

The Times of India est sur tous les fronts. En 2011, le journal crée le buzz en lançant des applications mobiles gratuites pour iPhone, iPad, Android, Blackberry, et Nokia au même moment. Un lancement d’applications mobiles simultané jamais vu auparavant. Gratuites, complètes et interactives, chacune des applications ont été conçues par des développeurs différents. Les utilisateurs peuvent partager des articles ou des images via Facebook, Twitter et par e-mail, ou encore sauvegarder des articles dans leur téléphone. 


La presse écrite ne connaît pas la crise

Dans un pays où la pénétration d’Internet est très faible et le taux d’alphabétisation élevé, The Times of India réalise un exploit surprenant. Le journal a su rester attrayant à l’ère du numérique. Parallèlement, la presse papier ne connaît pas la crise. Les médias papiers continuent de connaître une croissance indéniable. L’Inde compte le plus grand nombre de quotidiens (environ 2700) de toute la planète et la plus grande diffusion de journaux payants au monde. Vingt des cent plus grands journaux au monde sont indiens. Le journalisme a donc encore de beaux jours devant lui.

jeudi 1 mars 2012

Le dodo déplumé : l’humour au service de l’actualité mauricienne




Jacques Maunick, ancien directeur de la radio à la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), la société nationale de radio-télévision de Maurice, se lance dans un pari fou : lancer un site Internet d’information satirique sur l’actualité. A l’heure où les lecteurs mauriciens s’informent de plus en plus sur la toile, Jacques Maunick a pour ambition de proposer « une formule différente qui se distingue des codes habituels ».

Alors que la chaîne nationale MBC déverse quotidiennement son flux de propagande politique et religieuse au public mauricien, certains journalistes ont l’ambition de proposer une alternative à l’actualité formatée qu’on trouve dans les médias traditionnels. C’est le cas de Jacques Maunick, ancien directeur de la radio à la MBC, qui lance aujourd’hui ledododeplume.com, un site d’information à l’humour cinglant.

Jacques Maunick le dit lui-même, « le curseur a déjà remplacé le stylo ». Internet et ses réseaux sociaux sont venus bouleverser l’information, ses sources et sa diffusion. Une nouvelle forme de journalisme est née avec une écriture différente, et la jeune génération mauricienne s’informe désormais sur Internet. C’est pourquoi il a voulu proposer « une formule basée sur l’humour qui pourrait plaire aux anciens comme aux nouveaux lecteurs ».

Mais le but principal de ce canard est avant tout de « détourner l’info pour en rire (jaune) », comme le rappelle le slogan du site. Le dodo déplumé traite des sujets de l’actualité quotidienne mauricienne, avec un humour décapant et savoureux, ponctué de quelques idiomes en créole. « Je ne voulais absolument pas respecter les codes d’écriture de la presse écrite » affirme Jacques Maunick.

Le dodo déplumé possède quatre rubriques, traitant de la politique, la société, les faits divers ou encore l’économie. Mais c’est surtout sur la forme que le site se démarque des autres. Composés de seulement trois paragraphes, les articles vont droit au but. Un style volontairement concis, fait de jeux de mots qui incitent le lecteur à se creuser les méninges pour comprendre le message. « Ces jeux de mots permettent une grande concision et, surtout, une liberté de ton plus direct que dans un éditorial classique avec ses phrases à tiroir » explique Jacques Maunick.


Le site comprend également une rubrique intitulée « Maurice insolite », qui met en lumière des anecdotes rigolotes qui font la richesse de la société mauricienne, « des choses autour de nous que nous ne voyons pas » avance le rédacteur en chef. Par exemple, le fait que la plus grande mosquée de l’île soit située en plein cœur du quartier chinois. En voici un autre exemple :    


Sortir des sentiers battus pour proposer une actualité alternative à celle proposée dans les grands medias mauriciens est donc le but de ce site humoristique, qui a bien compris que la toile devient de plus en plus le terrain de jeu de la dérision. Et Jacques Maunick espère bien que « les lecteurs enverront leurs propres jeux de mots via le Facebook et Twitter du dodo déplumé ».

Jacques Maunick dévoile l'interface de son nouveau site, à l'occasion d'une 
conférence de presse le jeudi 1er mars à Port Louis.